Cuisiner autrement : le tofu soyeux !

Le tofu soyeux est pour moi une belle découverte culinaire et va devenir sans aucun doute un incontournable de ma cuisine !

Aliment de base de la cuisine asiatique mais inconnu de notre culture culinaire, il faut être initié ou curieux en cuisine pour oser le cuisiner car sa texture bizarre et son goût insipide sont peu engageants  ! Mais une fois essayé, il est adopté car il offre une multitude d’utilisations aussi bien dans des recettes salées que sucrées !

Issu du caillé frais de jus de soja, il est riche en nutriments (protéines, fer, calcium, magnésium…), très peu calorique, pauvre en sel avec une faible teneur en sucre, en matière grasse et en graisse saturée, dépourvu de cholestérol, avec un goût peu prononcé, il sert de base neutre à une cuisine légère et créative.

Sa consistance souple et cassante fait penser à celle du flan :

Il s’utilise mixé à la place de la crème fraîche et autres produits laitiers, il remplace les œufs et la crème liquide dans l’appareil à quiche.

Voici quelques exemples d’utilisations :

  • salées : sauce crémeuse, tzatziki, mayonnaise, béchamel, guacamole, appareil à quiche, cake salé, tartinade…
  • sucrées : gâteau, cake, ganache (tarte, gâteau roulé), mousse (charlotte), crème dessert, smoothie, tiramisu…

Selon la recette, il pourra être utilisé cuit comme dans une quiche, une sauce chaude… ou cru dans une ganache, un smoothie…

Outre les épiceries asiatiques, le tofu soyeux est vendu en magasins bio et dans certains supermarchés offrant un grand rayon bio. Selon la marque, il est proposé en petit format (2 x 120 g), moyen format (200 g) ou grand format (400g) pour s’adapter à tous types de recettes ou de besoins.

Il est possible de réaliser son tofu « maison », c’est plus économique mais il faut s’y prendre à l’avance car il doit passer une nuit au réfrigérateur. Personnellement, la date de péremption étant assez longue (plusieurs semaines), je préfère l’acheter et en avoir toujours un dans mon réfrigérateur.

Loin d’avoir testé toutes ses possibilités, je l’ai déjà adopté pour les quiches et la ganache au chocolat !

En cliquant sur le lien, vous pourrez retrouver mes recettes utilisant du tofu soyeux.

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Une journée sans viande !

Pour changer, aujourd’hui je vous parle d’un livre de recettes ! Mais un livre de recettes pas comme les autres, comme son nom l’indique, les recettes sont « sans viande ». On pourrait croire que c’est un livre pour végétariens ou végans, mais pas du tout, il est bien destiné aux omnivores.

Outre Manche ce livre s’appelle « Meat Free Monday » (il est paru aussi en France sous la traduction « Lundi sans viande »). A l’origine, il y a l’opération « Un jour sans viande » lancée par Paul McCartney et ses filles Stella & Mary en juin 2009 au Royaume Uni. Par la suite, ils ont sollicité leurs amis célèbres (Jamie Oliver, Emma Thompson…) ou pas en leur demandant de partager leurs recettes sans viande pour la publication de ce livre.

C’est en prenant conscience des effets néfastes des élevages sur l’environnement qu’ils ont décidé d’agir, de faire passer un message et d’essayer de changer les choses. L’idée d’une journée sans viande semble un défi facilement réalisable et accessible à tous dont chaque petit geste compte et s’additionne aux autres. Si la diminution sur les gaz à effet de serre reste abstraite bien que réelle, l’économie d’eau, elle, est quantifiable. Produire un steak nécessite près de 3 000 litres d’eau donc ne pas manger un steak par semaine pendant 1 an dans une famille de 4 représente une économie d’eau de 624 000 litres d’eau sur l’année. Quand on sait que les ressources en eau ne sont pas inépuisables !

Les 52 semaines sont réparties en 4 saisons, pour chacune d’elles, il est proposé :

  • un petit déjeuner
  • un repas à emporter
  • un déjeuner
  • un accompagnement ou un en-cas
  • un dîner
  • un dessert

S’il y a peu de recettes photographiées, chaque double page (2 doubles pages par semaine) comporte une page de recettes et une page de photo, ce qui en fait un beau livre de recettes à feuilleter !

Lentilles du Puy et poivrons rouges rôtis au chèvre, Tarte fine aux petits légumes, Chaussons aux épinards et aux poivrons, Polenta aux champignons et au mascarpone, Samossas aux petits pois et pommes de terre, Röstis aux champignons et œuf poché, Burger de lentilles, pois chiches, cheddar et  oignons, Tajine de pois chiches à la harissa,

Cela donne envie non ?

Pour ma part, je remplis déjà le contrat puisque, je cuisine et mange largement plus que 2 repas sans viande par semaine. Certains sont avec une quantité très limitée de viande (pommes de terre au four façon tartiflette avec 100g de lardons pour 4) et d’autres sont carrément sans viande (tarte à la ratatouille, gratin de courgette au chèvre, pizza baguette,  soufflé au fromage…). Outre le fait de préserver ses artères, manger moins de viande permet de manger de la viande de meilleure qualité, bien meilleure gustativement mais élévée dans un meilleur respect de l’animal (poulet élévé en plein air plutôt qu’en batterie). Mon objectif est de cuisiner moins de viande et surtout de transmettre à mes enfants une culture culinaire sans viande.

Notre alimentation moderne centrée sur la viande a recours à l’élevage industriel intensif  mais aussi à la monoculture intensive qui provoque déforestation, appauvrissement des sols, disparition des cultures vivrières des populations locales… afin de nourrir le bétail que l’on mange. Face à la croissance démographique mondiale, à l’introduction de viande dans les repas des pays en voie de développement, à la diminution des terres cultivables et des ressources naturelles, la terre ne pourra pas nourrir toute la population mondiale avec des repas carnés mais par contre elle est tout à fait capable de nourrir des milliards d’êtres humains se nourrissant principalement de végétaux et de céréales. Donc manger moins de viande peut préserver la santé, la planète et nourrir l’humanité.

Ce n’est pas si facile de changer ses habitudes car la viande est l’élément central du repas autour duquel on articule l’accompagnement, l’entrée et le dessert. On peut très vite avoir l’impression d’un manque. Pour cuisiner sans viande, il faut donc utiliser d’autres codes qu’un repas avec viande pour ne pas avoir l’impression de ne manger que l’accompagnement et ne pas penser ou entendre « elle est où la viande ? » ou encore « y a pas de viande ? » ce qui pourrait arriver avec un assiette de pâte au beurre et un peu de gruyère râpé mais pas avec un gratin de pâtes aux fromages.

Précédé d’une entrée colorée et clôturé d’un dessert qui sort de l’ordinaire, un plat sans viande devrait remporter un franc succès !

Ce que j’aime dans ce livre :

  • les ingrédients sont ceux que l’on utilise d’habitude et non des produits spécifiques pour les végétariens
  • les recettes peuvent être déclinées à d’autres parfums

En résumé, ce livre ouvre une porte sur un monde culinaire alternatif savoureux et coloré, bon pour la santé et notre planète !

« Une journée sans viande » – Livre de recettes collectif

Paru aux Editions de La Martinière en 2012 – 240 pages